CARINE LEROY-BRAHAM
PHOTO + DEAL WITH LIFE
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+ BANGKOK par Edouard Mornaud
« Qu’il s’agisse d’ambiances urbaines, ou d’architectures, le travail photo de Carine Leroy-Braham sur l’Asie est directement lié aux personnes qui les constituent.
Au-delà de l’exotisme immédiat, il s’agit bien d’une aventure urbaine et humaine très dense dans une mégalopole asiatique où tradition, explosion urbanistique, occidentalisation et consumérisme se côtoient et s’imbriquent de telle façon qu’il est difficile de savoir où commence et où s’arrête le chaos urbain : construction ou destruction ?
Jamais l’impermanence des choses enseignée par le Dharma n’est aussi réelle qu’à Bangkok. C’est là le centre du travail de l’artiste.
Les couleurs de la ville, les bruits et les odeurs s’entrechoquent avec frénésie et chaque vision regorge d’antinomies : les vénérées maisons des esprits côtoient les gratte-ciels toujours plus nombreux, la végétation luxuriante reprend ses droits sur la ville dès qu’une parcelle est délaissée, les carpes multicolores envahissent un centre commercial désaffecté et inondé, une robe à paillettes accrochée à un mur délabré commémore un défunt, les fleurs aux teintes saturées du "Pakklong Talat" (marché aux fleurs) éclairées au néon flamboient sous leurs sacs plastiques …
C’est toute cette ambiguïté surréaliste pour l’œil occidental que nous donne à voir Carine Leroy-Braham, autant par ses prises de vue que par le jeu de la couleur et du noir et blanc qui mettent en exergue, sans juger, ces mondes qui coexistent harmonieusement dans un désordre paradoxal.
Le royaume du kitch dialogue avec le raffinement de la culture ancestrale. La pauvreté côtoie le luxe sans animosité.
Tous ces environnements habités voire incarnés nous donne à réfléchir sur la notion de bien-être matériel comme clé du bonheur.
Une seule question se pose alors : faut-il alors être ou avoir ? »